Les sept paroles du Christ 

Les Sept paroles du Christ, de Jésus en croix sont sept courtes phrases, que Jésus a prononcées juste avant sa mort. Elles sont tirées des quatre évangiles surtout de Luc, Marc et Jean. Selon la tradition chrétienne elles sont à méditer le Vendredi Saint.

A l’origine de la dévotion de ces sept paroles se trouve le franciscain Saint Bonaventure, qui a écrit un texte simple pour nous aider à réfléchir sur les sept paroles prononcées par le Christ cloué sur la Croix et qui selon lui nous aideraient dans notre combat  contre les sept péchés capitaux. Le chiffre sept n’est pas anodin car sept est “le chiffre de la plénitude”.

1 “Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font» (Lc 23,34). Jésus prononce cette Parole immédiatement après avoir été cloué sur la croix, entre deux criminels et il demande pardon pour ses bourreaux! Comment le comprendre? Parce que avant tout, il y a le Pardon et la Bible nous dit que Dieu est amour et qu’il pardonne tout à ses enfants. Le pardon est une puissance libératrice.

2 «En vérité, je te le dis: aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis» (Lc 23,43). Phrase adressée à un des deux bandits qui se trouvaient à côté de lui et qui se reconnaissait coupable, en réponse à sa demande souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton royaume (Lc 23, 42). Le paradis c’est un don qui se reçoit à celui qui veut bien l’accueillir même un malfaiteur. Le pardon envers tous est indispensable et le Paradis est un don qui peut être accueilli même par un malfaiteur.

3 «Femme, voici ton fils. Fils, voici ta mère». Jésus s’adresse à Marie sa mère – “Femme, voici ton fils” – puis à son disciple Jean – “Voici ta mère” (Jn 19, 26-27). La tradition mariale naît à ce moment là. Marie est la mère spirituelle de tous les croyants incarnés par le «disciple qu’il aimait».

4 «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?» (Mt 27,46). C’est un cri de lamentation et de souffrance que Jésus prononce en araméen : « Eli, Eli, lamina sabachtani », c’est l’expression  du sentiment d’abandon de Jésus, l’homme. De nombreux psaumes parlent des souffrances du Seigneur, ainsi Jésus reprend les mots du Psaume 22 : “Quand on touche dans nos vies la tristesse absolue, l’effondrement du sens, il faut laisser monter en soi ce cri.”. Jésus s’adresse à ce moment- là à Dieu et non pas à son Père.

5 « J’ai soif» (Jn 19,28). Jésus dit cette parole après avoir passé 6 heures sur la croix. Ces mots rappellent ceux que Jésus adresse à la Samaritaine dans l’Évangile de Jean : “Donne-moi à boire.” (Jn 4, 7). Ce n’est pas une soif d’eau mais une soif désireuse de vertu et avide de notre salut.

6 «Tout est accompli» (Jn 19,30). Phrase prononcée quand Jésus eut pris le vinaigre. Cette phrase signifie que les décisions de Dieu relatives aux souffrances de Jésus sont désormais réalisées. Toutes les prophéties de l’Ancien Testament concernant la souffrance du Messie ont été accomplies.

7 «Jésus poussa un grand cri: Père, entre tes mains je remets mon esprit» (Lc 23,46). La toute dernière parole du Christ  et baissant la tête, il rendit l’esprit. C’est à Dieu que se rapporte la dernière parole de Jésus. Le Seigneur est mort comme il a vécu: en communion avec son Père, en lui faisant toujours confiance. Grâce au Christ, nous pouvons nous abandonner dans une entière confiance entre les mains de Dieu.

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