Le jeûne de Carême

Le jeûne, cette privation qui accompagne le Carême, est une pratique observée par de nombreux chrétiens, en particulier les catholiques, orthodoxes et certaines branches protestantes.

Le Carême est une période de 40 jours (sans compter les dimanches) qui précède Pâques et qui est consacrée à la prière, à la pénitence, au partage et au jeûne. Le jeûne est aussi un temps de désir.

C’est justement au jeûne expérimenté par Jésus dans le désert, que font référence les quarante jours du Carême. Dans la Bible, ce nombre 40 représente le temps de l’attente et de la mise à l’épreuve.

Pourquoi le jeûne?

Le sens du  jeûne dans la Bible est celui d’un signe d’humilité et de repentance devant Dieu. Par exemple, à Ninive, après la prédication de Jonas, les habitants ont jeûné pour demander pardon à Dieu (Jonas 3:5-10).

David a aussi jeûné en confessant ses péchés (Psaume 35:13; 2 Samuel 12:16).

Dans la Genèse, Dieu interdit à Adam et Ève de goûter au fruit défendu. « Cette défense – Tu ne mangeras pas – est une loi de jeûne et d’abstinence », a considéré saint Basile au IVe siècle, époque à laquelle remonte la pratique du Carême.

JESUS

Dans l’Ancien Testament, Moïse passe 40 jours sur le mont Sinaï sans manger ni boire, pour se préparer à recevoir la loi de Dieu.

Exode 34:28 : « Moïse fut là avec l’Éternel quarante jours et quarante nuits ; il ne mangea point de pain, et il ne but point d’eau. Et l’Éternel écrivit sur les tables les paroles de l’alliance, les dix paroles. »

BUISSON ARDENT

Le Nouveau Testament aussi nous apprend que Jésus jeûne 40 jours et 40 nuits.

Matthieu 4:2 : « Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. »

Les exégètes ont vu dans ce jeûne christique une manière pour Jésus de se préparer à faire la volonté de Dieu, avant le début de sa vie publique. 

Comment se pratique le jeûne?

La pratique pénitentielle, s’est beaucoup assouplie en Occident.

Dans l’Église catholique, le jeûne concerne principalement le Mercredi des Cendres et le Vendredi Saint, où les fidèles sont invités à ne prendre qu’un repas principal par jour (avec éventuellement deux collations légères). L’abstinence de viande est également requise ces jours-là et tous les vendredis de Carême.

Dans l’Église orthodoxe, le jeûne est plus strict : il consiste généralement à s’abstenir de viande, de produits laitiers, d’œufs, et parfois d’huile et de vin pendant toute la durée du Carême.

Chez les protestants, la pratique varie beaucoup. Certains observent un jeûne partiel (réduction de la nourriture ou suppression de certains aliments), d’autres privilégient une forme de renoncement à des plaisirs ou distractions (réseaux sociaux, sucreries, alcool, etc.).

Le pape Paul VI, en 1966, affirmait dans la constitution apostolique Paenitemini sur la pénitence, que  pendant le Carême, chaque catholique est appelé, à « ne plus vivre pour soi-même, mais pour Celui qui l’a aimé et s’est donné à vivre pour lui, et (…) aussi à vivre pour ses frères ».

(source:https://www.la-croix.com/Definitions/Fetes-religieuses/Faut-priver-Careme-2020-02-25-1701080388)


Mon humble avis c’est donc, que tout chrétien devrait s’abstenir de se nourrir  de la souffrance des autres créatures mais pas uniquement pendant le Carême sinon à tout moment.Sinon, quel sens aurait la phrase du Pape François quand il souligne dans son encyclique Laudato si’, au paragraphe 92 que :

« Toute cruauté sur une quelconque créature est contraire à la dignité humaine. »

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