Les origines de la galette des rois
L’Épiphanie, célébrée le 6 janvier par les catholiques et le 19 janvier par les orthodoxes, est une commémoration religieuse en hommage à l’arrivée des rois mages à Bethléem. Elle serait l’une des plus anciennes fêtes du christianisme. En fait la venue des rois Mages demeure mystérieuse et les historiens varient leurs interprétations. Le seul évangile dans lequel les rois mages sont cités est celui de Matthieu mais il n’existe aucune information précise sur eux, pas même de prénoms.
Comme beaucoup de traditions, celle de la galette des rois est d’origine païenne. Elle n’aurait donc rien de religieux et remonterait sans doute aux temps des Romains qui fêtaient les “Saturnales” après la mi-décembre durant la célébration du solstice d’hiver. Pour l’occasion ils dégustaient un gâteau rond et doré, comme le soleil. Une fève (une vraie) était cachée dans le gâteau et celui qui la trouvait était élu roi.
A partir du XIXème siècle, cette tradition a été associée à l’épiphanie, qui signifie « apparition » en grec. Cela fait référence à la présentation de Jésus aux trois Rois mages: Melchior, Balthazar et Gaspard, qui vinrent lui offrir des présents, douze jours après sa naissance.
La galette des rois en France
En France, la tradition est de partager la galette des rois. C’est autour des 13ème et 14ème siècles qu’apparaissent les premières traces du partage de ce gâteau lors de l’Épiphanie. Le gâteau est découpé en autant de parts que de de personnes présentes plus une: la part du pauvre.
La tradition de la fève remonte à la même époque. Pour la première fois, à Besançon, des moines ont commencé à élire leur chef de chapitre en mettant une pièce d’or dans un morceau de pain. Le pain a ensuite été remplacé par une couronne de brioche et la pièce d’or par une fève, plus économique. Aujourd’hui, la tradition est d’envoyer l’enfant le plus jeune, censé être le plus innocent, sous la table, afin qu’il choisisse “à l’aveugle” à quel convive sera attribuée chaque part.
La galette des rois prend des formes et des parfums variés selon les régions et les traditions locales. Mais, de toutes les histoires, il y en existe une qui lui a donné son nom de galette des rois. En effet, également au 14ème siècle, s’est développée la coutume du « roi boit ». Celui qui tirait la fève se devait d’offrir une tournée à l’assemblée. On dit que les plus avares avalaient la fève pour ne pas avoir à payer à boire. C’est ainsi que serait née la fève en porcelaine, moins évidente à avaler. Les vraies fèves furent remplacées par des fèves en porcelaine représentant Jésus au 18ème siècle, puis par un bonnet phrygien à la révolution, et tout et n’importe quoi aujourd’hui.
Au 16ème siècle, le gâteau des rois a fait l’objet d’une guerre féroce entre les boulangers et les pâtissiers. En effet, chacun voulait le monopole de la vente de ce gâteau, sentant déjà là un marché juteux. Le roi François 1er accorda le droit aux pâtissiers. Les boulangers contournèrent l’interdiction de vendre des gâteaux des rois, en les substituant par des galettes qu’ils offraient à leurs clients.
A Paris, la galette s’est un peu mélangée avec le pithiviers (gâteau français à base de crème d’amandes originaire de la commune de Pithiviers située dans le département du Loiret et la région Centre-Val de Loire) pour devenir une galette de pâte feuilletée fourrée à la frangipane (crème composée de deux tiers de crème d’amandes et d’un tiers de crème pâtissière).
Dans le sud c’est une brioche aux fruits confits et à la fleur d’oranger qui est partagée pour l’Épiphanie.
En normandie par exemple, on déguste les Nourolles de l’Épiphanie, une pâtisserie composée d’une pâte briochée ayant la forme de douze petites boules, représentant chacun des apôtres de Jésus Christ. Une fève est insérée dans l’une d’entre elles. Il s’agit d’une spécialité du département de la Manche.
Les nourolles sont les ancêtres de l’actuelle de la « brioche à tête ».
Source: https://www.laroutedesgourmets.fr/fr/blog/histoire-de-la-galette-des-rois-en-france-n87
Comment fête-t-on l’épiphanie à travers le monde?
Dans les caraïbes françaises l’épiphanie a un autre sens car elle marque le premier jour du carnaval, une période festive qui dure jusqu’au soir précédant le mercredi des Cendres.
En Espagne l’Épiphanie, ou « Fête des Trois Rois », est l’une des grandes fêtes célébrées en Espagne.
Parents et enfants assistent à des parades qui commémorent le voyage que trois Rois Mages réalisèrent pour se présenter à l’enfant Jésus avec des cadeaux. Le matin de la fête de l’Epiphanie, les enfants se lèvent tôt et réveillent leurs parents et leurs frères et sœurs pour aller chercher les cadeaux. C’est un moment d’une grande émotion que de voir la joie des enfants lorsqu’ils découvrent des paquets emballés dans du papier cadeau laissés par les Rois!
En Amérique Latine, cette fête est également très importante. La célébration du 6 janvier remonte aux premières années de l’évangélisation dans le Nouveau Monde et se poursuit encore aujourd’hui.
Au Mexique, selon la tradition, ce sont les Rois Mages qui apportent des cadeaux aux enfants. La coutume veut que les plus petits écrivent au préalable une lettre pour demander à Melchor, Gaspar et Baltazar les jouets qu’ils aimeraient recevoir. La veille de la fête (6 janvier), ils laissent leurs chaussures près de la fenêtre.
En Argentine, cette fête s’appelle « Los Reyes Magos » (les rois mages) et c’est comme un deuxième Noël. Fêtée comme au Mexique, Il est coutume de laisser une gamelle d’eau et des herbes et des feuillages pour les chameaux ainsi que des biscuits et un verre de lait pour les Rois Mages comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous.
Le matin, très tôt les enfants découvrent les cadeaux et surtout la gamelle d’eau vide ainsi que les denrées qui ont été mangées par les Rois et les chameaux. C’est purement « magique ». On ne mange pas de galette des Rois mais une Rosca de Reyes, une brioche qui ressemble à celle du Portugal (Bolo de rei) ou au Roscon d’Espagne.
Voilà on en reste là pour cette fois, je ne pourrai pas raconter les traditions de tous les pays du Globe aujourd’hui, mais petit à petit, je publierai d’autres traditions sur mon blog!
Réflexion du jour
Laissez les enfants venir à moi et ne les en empêchez pas, car le Royaume des cieux appartient à ceux qui sont comme eux.
MATTHIEU 19V14
Zoé Guellain
31 décembre 2023Très intéressant article pédagogique sur des fêtes dont on a oublié les origines. Merci.
Patricia Gemelli
31 décembre 2023Bonsoir Zoé merci de votre visite et votre commentaire au sujet de mon article! Bon Réveillon!
Vélaska
31 décembre 2023Le 6 janvier nous célébrons la fête des rois mages car en Espagne c’est le jour où les enfants reçoivent leurs cadeaux de la part des rois mages.
chez mes fêtes de fins d’années pour Noël commence le 11 novembre jour de la Saint Martin, puis le jour de Saint Nicolas le 6 décembre, ensuite le 25 décembre jour Saint de Noël, puis le premier Janvier pour la Saint Basile (fête grecque et après les rois Mages on termine le 02 février pour la chandeleur.
pour information si cela vous intéresse voici les vrais noms des rois mages selon La bienheureuse Anne-Catherine Emmerich (1774-1824) qui eut la chance, dans des visions, de suivre les rois mages. Elle raconte qu’ils étaient bien trois, mais qu’ils s’appelaient Mensor, Sair et Théokéno.
bonne fêtes !
Patricia Gemelli
31 décembre 2023Bonsoir Vélaska, Oui je sais que vos célébrations sont plus intenses et commencent plus tôt tant mieux! Pour ce qui est des prénoms des Rois Mages, j’ai grandi avec les noms Melchor, Gaspar et Baltazar et cela me va car c’est mon souvenir d’enfance! En Argentine aussi c’est une fête très importante pour les enfants qui attendent les cadeaux et qui laissent de la nourriture pour les Rois et les chameaux! Trop mignon! Bonne Fête à vous aussi!