Chavouot 2025: Pentecôte juive

Du 1er au 3 juin 2025

Chavouot (ou Shavouot, en hébreu שָׁבוּעוֹת),« Semaines » se nomme ainsi car elle tombe 7 semaines après Pessa’h (la Pâque juive), soit le 6 sivan dans le calendrier hébraïque. Il s’agit d’une fête de deux jours, célébrée depuis le coucher du soleil cette année le dimanche 1er juin jusqu’à la tombée de la nuit mardi 3 juin 2025.

Chavouot commémore la remise des tables de la loi à Moïse sur le mont Sinaï, 50 jours après la sortie d’Égypte. C’est l’un des moments les plus importants de l’histoire juive, symbolisant l’alliance entre Dieu et le peuple d’Israël.

Cette fête met fortement l’accent sur l’agriculture, selon la Torah, Chavouot est la « Fête des Prémices » (marquant la fin de la moisson en Israël). Cette correspondance entre la moisson du blé et le don de la Torah symbolise que le corps à besoin de blé et l’âme de la Torah, C’est la nourriture de l’être. Dans le Temple de Jérusalem, on y offrait les bikkourim (les premiers fruits de la récolte annuelle).

Bikkourim les premiers fruits

Le terme Bikkourim (בִּכּוּרִים) désigne dans la tradition juive l’offrande des premiers fruits que les agriculteurs d’Israël apportaient au Temple de Jérusalem en signe de gratitude envers Dieu. Cette pratique est décrite dans la Torah, notamment dans le livre du Deutéronome (26:1–11), et est détaillée dans le traité Bikkurim de la Michna.

Les Bikkourim étaient offerts à partir de la fête de Chavouot jusqu’à Souccot. Cette offrande concernait les sept espèces caractéristiques de la Terre d’Israël : le blé, l’orge, le raisin, les figues, les grenades, les olives (huile) et les dattes (miel). Les fruits étaient apportés dans des paniers, souvent ornés, et présentés aux prêtres (Kohanim) dans le Temple. Le donateur récitait alors une déclaration (mikra bikkurim) retraçant l’histoire du peuple d’Israël, depuis les patriarches jusqu’à l’installation en Terre promise

Comment la célèbre-t-on?

La fête de Chavouot est célébrée en allumant des bougies, par une veillée d’étude de la Torah la nuit entière et en faisant la lecture des Dix Commandements à la synagogue. Il est coutume aussi de décorer de fleurs et de verdure synagogues et maisons, en souvenir du mont Sinaï qui aurait fleuri au moment du don de la Torah. Au Moyen Age, la lecture du Livre de Ruth à Chavouot a été instituée parce qu’elle correspondait aux deux thèmes de la fête, la moisson et le don de la Torah.

La pureté de la Torah

Les aliments blancs comme le lait et le riz sont à l’honneur, car ils symbolisent la pureté de la torah.

En Roumanie par exemple, les juifs préparent la mamaliga alors qu’en Italie on l’appelle la polenta. Dans les deux cas, on utilise de la polenta blanche et pas jaune comme le veut la recette traditionnelle.

La cuisine de chavouot

Côté cuisine, la tradition culinaire de Chavouot se distingue par la consommation d’aliments lactés et végétariens.

Malheureusement le choix de plats végétariens ne s’explique pas par une empathie envers la vie des animaux mais dans le but de faciliter le repas de fête à base de lait car selon les lois kashrout (cacher), il est interdit de mélanger la viande et les produits laitiers dans un même repas. Les plats végétariens sont donc fréquents à Chavouot parce qu’ils s’accordent bien avec les repas lactés, cacher, et la dimension spirituelle et agricole de la fête.

Les plats consommés lors de la fête de Chavouot

Les plats typiques de la fête de chavouot dépendent de  la région dont est originaire chaque communauté juive. 

Mais parmi les mets les populaires dégustés  dans le monde entier pour cette fête figurent, côté salé, le Kougel, de nouilles au fromage blanc, les Blintzes (crêpes fourrées au fromage blanc, salées ou sucrées).

Des bourrekas et des tortelli à la ricotta, des biscuits représentant le tables de la Loi ou le Mont Sinaï sont aussi très populaires. Voici une recette en anglais à mode d’exemple « Shavuos Mount Sinai » ou ces biscuits en forme de Tables de la Loi, « Shavuot Shavuos Cookies » , l’équivalent en quelque sorte de nos cookies de Noël.

Chez les juifs ashkénazes, il n’est pas rare de servir les  kreplach,  même  si on les fait avec de la viande. Côté Séfarade, la recette du couscous au beurre, est très populaire.

On prépare aussi des pains maison, en France ce sont les pains au lait mais partout vous aurez des brioches ou des ballots sucrés.

Des salades fraîches sont servies en accompagnement surtout à base de betteraves, concombre, semoule (taboulé).

Quant aux desserts, le cheesecake, ou kaesekuchen, est devenu l’un des desserts emblématiques new-yorkais.

D’autres gâteaux au fromage frais sont très prisés ainsi que  des tartes  aux fruits rouges ou au citron.