La cuisine vénitienne
La Vénétie est devenue la région de l’amour par excellence. Elle incarne à la fois la passion, le romantisme et le mystère. Ce n’est pas un hasard si l’histoire tragique de Roméo et Juliette se déroule à Vérone une ville vénitienne.
Mais aujourd’hui je voudrais vous amener dans une ville dont la simple mention du nom évoque des promenades romantiques en gondole, des couchers de soleil magnifiques et son célèbre Carnaval.
Vous avez deviné , je parle bien sûr de Venise, la capitale de Vénétie.

C’est une ville portuaire située au nord de l’Italie, près de la mer Adriatique. Venise compte environs 120 îles qui sont reliées par des canaux et des ponts sans routes, ce qui rend ses paysages enchanteurs uniques au monde.
C’est la ville des plus belles demandes en mariage et des cérémonies magiques, le tout dans un cadre architectural historique.

Le Carnaval de Venise, avec ses célèbres masques et ses costumes somptueux, est encore un symbole de mystère et de séduction. Jadis, les masques permettaient aux amants de vivre des romances secrètes sans être reconnus, ajoutant un côté passionné et interdit à la ville.Dans la République de Venise, le plus ancien édit conservé mentionnant le carnaval date de 1094.


Mais aujourd’hui je voudrais aussi vous parler d’un autre joyau de cette merveilleuse ville, sa gastronomie, qui s’avère être exceptionnelle, tout comme la ville.
Histoire de la cuisine vénitienne
La gastronomie vénitienne est le fruit d’une longue histoire marquée par le commerce maritime, les influences orientales et les traditions locales. Cela s’explique par le fait que Venise, en tant que puissance maritime durant le Moyen Âge et la Renaissance, a été un carrefour d’échanges culturels et gastronomiques. De retour à la fin du 13 ème siècle, l’explorateur Marco Polo ramène avec lui de ses explorations s les épices qu’il a rencontrées au cours de ses voyages,
La Sérénissime devint la porte d’entrée entre les mondes oriental et occidental.
Evolution de la cuisine vénitienne
A l’origine, la cuisine vénitienne était une cuisine modeste et paysanne mais au fil du temps elle a évolué ver une cuisine aux influences multiples.
Au Moyen Âge : La cuisine vénitienne repose d’abord sur les ressources locales : le poisson, les céréales (millet, orge, blé) et les légumes cultivés dans la lagune. Les aliments de base étaient les bigoli (pâtes en forme de bâton épaisses) et la polenta.
La route des épices: La période comprise entre les XIIIe-XVIIe siècles, marque l’apogée de la République de Venise. Venise contrôle le commerce des épices venues d’Orient : poivre, cannelle, safran, muscade, clou de girofle.
Le riz devient un ingrédient clé après son introduction depuis l’Asie, menant à la création de plats comme l’emblématique risotto.
L’influence des Amériques (XVIe siècle)
Grâce à la découverte du Nouveau Monde, de nouveaux produits arrivent en Europe, comme le maïs, la tomate, la pomme de terre et le cacao.
La fameuse polenta italienne telle que l’on la connaît maintenant, n’existait pas avant l’arrivée du maïs, plante originaire du Mexique. La polenta était préparée d’abord à base de millet, ensuite elle sera remplacée par la farine de maïs, qui devient un aliment fondamental en Vénétie.
Déclin de Venise et cuisine populaire (XVIIIe-XIXe siècle)
La décadence de Venise a commencé à la fin du XVIe siècle et s’est accentuée au XVIIe et XVIIIe siècles, avant que la République de Venise ne soit définitivement abolie en 1797 par Napoléon Bonaparte.
Avec la perte de son influence maritime, la cuisine vénitienne devient plus régionale et populaire.
Les plats à base de morue séchée (baccalà mantecato) deviennent courants, car ce poisson peu coûteux est facile à conserver.
Les tavernes vénitiennes (bacari) émergent et proposent des cicchetti (petites tapas vénitiennes) accompagnés de vin.
La cuisine vénitienne contemporaine

Aujourd’hui, la cuisine vénitienne conserve ses racines mais s’adapte aux tendances modernes. Elle met en valeur des produits locaux, comme les poissons et fruits de mer de la lagune, le radicchio de Trévise, ou encore le prosecco (voir Glossaire).
La véritable cuisine traditionnelle vénitienne est aujourd’hui composée de plats simples qui témoignent de la créativité de l’art culinaire d’une ville qui a toujours su s’adapter et innover.

Glossaire
En y repensant:
On voit bien en lisant cet article que les papes Jean Paul II et François se sont exprimés au sujet de certaines informations sur la nativité de la Vierge Marie mentionnées dans le Protoévangile de Jacques, l’évangile apocryphe.
Or, le mot apocryphe fait référence à un texte jugé inauthentique par les autorités religieuses. Quel est le critère alors pour prendre comme des vérités certaines informations et d’autres non? Pourquoi l’évangile des douze saints, écrit en 70 par Saint Jean emprisonné à Rome, rappellant combien que le Christ proclamait la défense de l’Homme et de toutes les Créatures terrestres (animaux) ne serait il aussi pris comme étant véridique? That is the question…
Vélaska
26 février 2025Article fort intéressant.
Par vos origines italienne vous nous parler beaucoup de l’Italie, de traditions festives et culinaire ou religieuses.
Patricia Gemelli
26 février 2025Ahhhh vous m’avez découverte jajaja oui, il est vrai que j’ai un faible pour la cuisine. En réalité je publie des recettes du monde entier, vous l’avez constaté sur mes autres blogs mais j’ai une « aisance » naturelle pour cuisiner italien. Je ne sais pas d’où cela me vient puisque les plats que je fais ici ou ailleurs ne sont pas les mêmes que les femmes de ma famille préparaient. Il y a des similitudes certes mais n’oublions pas que les femmes immigrées en Argentine ont adapté les recettes classiques aux produits et traditions du pays d’adoption.