Avent : de Saint-Nicolas au Père Noël

Le personnage de Saint-Nicolas trouve son origine dans Nicolas de Myre appelé aussi Nicolas de Bari. Né à Patara dans l’actuelle Turquie entre 250 et 270 après JC. Il serait un peu comme l’ancêtre du Père Noël. Il est représenté vêtu d’une robe blanche, une longue cape rouge et des gants blancs, portant une mitre et une crosse.

L’histoire raconte qu’il fut le protecteur des enfants, des veuves et des personnes fragiles. Il était bienveillant et généreux.

Il est désigné évêque de Myre par la vox populi, succédant ainsi à son oncle.

Au cours de la persécution des chrétiens par l’Empire Romain, il est arrêté et torturé. En 313, l’empereur Constantin rétablit la liberté religieuse, et St Nicolas put alors reprendre sa place d’évêque. Saint Nicolas serait décédé un 6 décembre 343.

Il fut enterré à Myre, mais ses ossements furent volés en 1087 par des marchands italiens qui les emportèrent à Bari en Italie. Depuis, différentes histoires circulent indiquant que des reliques du Saint se trouveraient dans diverses églises dans plusieurs pays.

Plus récemment, le 13 octobre 2022, la découverte de son sarcophage a été annoncée. Il se trouvait dans une niche latérale de l’église originelle de Saint-Nicolas de Myre en Turquie.

Plusieurs miracles ont été attribués à Saint-Nicolas. Le plus connu est celui des trois enfants ressuscités et qu’un boucher aurait mis au saloir 7 ans auparavant. Il est pour cette raison le patron des enfants. Il a été canonisé et son culte se répandit tout d’abord dans le monde oriental, puis dans toute l’Europe.

D’où vient la légende de la Saint-Nicolas ?

St Nicolas fut vénéré en Allemagne dès le Xème siècle.

La légende prétend que dans la nuit du 5 au 6 décembre (ou le 19 décembre pour l’église orthodoxe), Saint-Nicolas se rend de maisons en maisons avec sa fidèle mule, et accompagné du méchant Père Fouettard, (vêtu d’un manteau noir avec un capuchon et des bottes) pour poser cette question aux enfants  « As-tu été sage? ».

Si la réponse est positive, ils reçoivent un cadeau du Saint, le plus souvent des friandises (fruits secs, gâteaux, bonbons, chocolats et surtout, de grands pains d’épices représentant le Saint).

S’ils n’ont pas été sages, les enfants sont grondés par le Père Fouettard qui distribue des triques, parfois du charbon, des pommes de terre et des oignons. Vous l’avez compris, le jour de la Saint-Nicolas, le Père Fouettard punit tous ceux qui n’ont pas été sages pendant l’année écoulée.

Encore un folklore qui a mon avis n’a rien de positif, au contraire ce personnage sombre qui châtie les enfants  ne serait validé ni par l’Unicef, ni par les psychologues pour enfants. Mais heureusement il s’agit de légendes …

Dans quels pays célèbre-t-on la Saint-Nicolas ?

Aujourd’hui, la St Nicolas est fêtée dans un grand nombre de pays d’Europe : on la retrouve ainsi en Allemagne, en Suisse, au Luxembourg, en Belgique, en Hollande, en Pologne, en Autriche, en Hongrie pour n’en citer que quelques uns. Dans certains pays cette fête et est parfois plus populaire que Noël, comme c’est le cas aux Pays-Bas. 

En France, cette fête est célébrée en Alsace, en Lorraine, dans les Ardennes, les Hauts-de-France et la Franche-Comté. N’oublions pas que Saint-Nicolas est le patron de la Lorraine depuis 1477.

Cependant, au fil du temps, dans de nombreux pays, Saint Nicolas fut peu à peu supplanté par le Père Noël.

Citations extraites de Saint-Nicolas, évêque de Myre par l’abbé Marin, deuxième édition,Victor Lecoffre. 1917, 201p.

« Homme d’œuvres infatigables, œuvre de zèle, de charité, d’apostolat ; faisant revivre en sa personne les merveilles des temps apostoliques [continue] après sa mort à semer les miracles dont sa vie est toute débordante, et [reçoit], à travers les siècles, sous les formes les plus diverses, le pieux hommage de la reconnaissance des peuples. »

« La renommée de sa puissance et de ses miracles a pénétré jusque dans les endroits les plus reculés : il n’y a point d’église qui ne possède quelque sanctuaire en l’honneur de l’illustre thaumaturge. »